La Bretagne, une péninsule dans le nord-ouest de la France, est réputée pour son littoral sauvage, ses traditions maritimes séculaires et ses phares emblématiques. Ces phares servaient autrefois de guides vitaux pour les marins naviguant dans les eaux souvent tumultueuses de l’Atlantique. Ils sont maintenant, pour beaucoup, des structures abandonnées. Pourtant, leur présence continue d’imprégner le paysage côtier de la région d’un sentiment de nostalgie et de romantisme. L’exploration de ces phares abandonnés offre une fenêtre unique sur l’histoire maritime de la Bretagne.

Phare de Tevennec
Le phare de Tevennec, situé dans le Raz de Sein, un détroit notoirement difficile à naviguer, a longtemps été entouré de légendes et de mythes. Construit en 1875, ce phare a été le théâtre de nombreuses histoires. On parle par exemple de gardiens de phare qui ont été conduits à la folie par l’isolement et les conditions difficiles. Bien qu’automatisé depuis 1910, Tevennec continue de se dresser fièrement au-dessus des flots tumultueux, comme un vestige du passé.
Phare de la Vieille
L’un des phares les plus célèbres de la Bretagne est le phare de la Vieille. Celui-ci est perché sur un rocher dans le détroit du Raz de Sein, face au phare de Tevennec. Construit entre 1882 et 1887, il a été l’un des phares les plus difficiles à construire. Ceci en raison de sa situation isolée et des conditions météorologiques imprévisibles. Abandonné par ses gardiens en 1995 lors de son automatisation, il reste un symbole fort du patrimoine maritime de la Bretagne.
Phare du Petit Minou
Plus au nord, le long de la côte, se trouve le phare du Petit Minou, une autre structure emblématique de la Bretagne. Situé à l’ouest de Brest, il a été construit en 1848 pour guider les navires entrant dans la rade de Brest. Aujourd’hui, il est automatisé et non habité, mais reste un point de repère populaire pour les habitants et les touristes.
Phare de l’Ile Vierge
Le phare de l’Ile Vierge, le plus haut phare d’Europe et le plus haut phare en pierre du monde, est une autre merveille de l’architecture maritime. Construit entre 1897 et 1902, il est situé sur une petite île au large de la côte nord de la Bretagne. Bien qu’il soit encore en fonctionnement, il n’est plus habité depuis son automatisation en 2010.
Phare de Kermorvan
Le phare de Kermorvan, situé sur la pointe de Kermorvan, est le point le plus occidental de la France continentale. Construit en 1849, il a été automatisé en 1993 et n’est plus habité. Son emplacement isolé et son architecture imposante en font un lieu d’exploration fascinant.
Le Phare de Penmarc’h
Sur la pointe de Penmarc’h se dressent trois sentinelles, les phares d’Eckmühl, de la vieille tour, et de Penmarc’h. Parmi ces trois, seul le phare d’Eckmühl reste en activité tandis que les deux autres sont des vestiges des siècles passés. La vieille tour, construite en 1835, a été remplacée par le phare de Penmarc’h en 1854. Celui-ci, dépassé par l’avancement technologique, a laissé sa place au phare d’Eckmühl en 1897. Les deux phares abandonnés offrent donc aux explorateurs un plongeon dans l’histoire maritime de la région.
Le Phare de l’île de Batz
Érigé en 1836 sur l’île de Batz, au large de Roscoff, ce phare fut l’un des premiers en France à être électrifié en 1887. Son feu balaye encore aujourd’hui la Manche toutes les 5 secondes. Mais la vie a quitté ses murs depuis son automatisation en 1950. L’exploration de l’île, avec ses jardins exotiques et sa riche histoire, complète à merveille la visite du phare.
Le Phare de Kéréon
Au cœur du Fromveur, un des passages les plus dangereux de la mer d’Iroise, se dresse le phare de Kéréon. Édifié en 1916, ce joyau de l’architecture maritime doit son surnom de « Palais de la Mer » à son intérieur luxueux, avec son escalier en chêne et ses parois en mosaïques. Abandonné par les hommes en 2004, il continue de balayer la mer de son feu pour avertir les marins des dangers de cette zone.
L’Histoire de l’Automatisation
Le mouvement d’automatisation des phares a commencé dans les années 1960 et s’est accéléré au cours des décennies suivantes. Cela a conduit à l’abandon progressif de nombreuses structures. Ces décisions ont souvent été controversées. Elles signifiaient en effet non seulement la fin d’une époque, mais aussi le départ des derniers gardiens de phare, figures emblématiques de la culture maritime bretonne. La raison principale de cette automatisation était bien entendu économique. Le coût de l’entretien d’un phare et de son gardien était bien supérieur à celui d’un système automatisé.
Les Phares Aujourd’hui
Aujourd’hui, bien que ces phares soient abandonnés par leurs gardiens, ils sont loin d’être oubliés. Beaucoup ont été restaurés et sont désormais ouverts au public, attirant des milliers de visiteurs chaque année. Certains abritent des musées, d’autres sont utilisés pour des événements culturels ou des expositions d’art. Mais même ceux qui restent fermés au public sont entretenus, leur lumière continuant de balayer l’horizon chaque nuit, perpétuant leur rôle de protecteurs des marins.
Conclusion
Ces phares abandonnés sont les témoins silencieux d’une époque révolue. Des sentinelles solitaires qui continuent de se dresser face à l’océan. Leur présence rappelle le passé maritime de la Bretagne et la richesse de son histoire. Pour les explorateurs urbains, ils offrent non seulement l’opportunité d’une aventure unique, mais aussi le moyen de toucher du doigt une partie de l’histoire de la Bretagne. Chaque phare a sa propre histoire à raconter. Chacun offre une expérience unique à ceux qui ont la chance de l’explorer.
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