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Résumé du livre « Access All Areas » de Ninjalicious

    Un résumé du livre « Access All Areas: A User’s Guide to the Art of Urban Exploration« , écrit par Jeff Chapman, aka Ninjalicious. Une oeuvre publiée en 2005 (242 pages).

    Traduction littérale: « Accéder à toutes les zones : un guide sur l’art de l’exploration urbaine ».

    Disclaimer

    Le contenu qui suit est un résumé purement objectif d’un livre dont nous ne sommes pas les auteurs. Nous ne sommes pas forcément d’accord avec tout ce qui est dit dans ce livre, et ne pouvons garantir la véracité de tout ce qui y est décrit. Mais nous estimons qu’il s’agit dans sa globalité de contenu utile à toute personne intéressée par l’urbex.

    Le résumé

    📋 Introduction

    Pour la plupart des gens, la « vie urbaine » consiste à alterner entre travail, shopping et vie à domicile. À la place, les urbexeurs s’efforcent de créer des expériences authentiques, en découvrant un monde alternatif, caché, en coulisse. L’exploration urbaine inspire les pratiquants à créer leurs propres aventures. C’est un hobby qui combine un goût pour l’esthétique des lieux, une appréciation de l’histoire des lieux, ainsi que des éléments de résolution de problèmes, ce qui peut rendre l’expérience intense et riche.

    L’urbex, qu’est-ce que c’est, et qu’est-ce que ce n’est pas ?

    De manière générale, il s’agit de rechercher, visiter et documenter des lieux intéressants construits par l’Homme. Typiquement, des bâtiments abandonnés, des tunnels, … Ce n’est pas synonyme d’intrusion, et cela peut être pratiqué de manière légale. On notera d’ailleurs trois activités qui ont un lien étroit mais qui sont bien distinctes: l’exploration urbaine, l’aventure urbaine et l’intrusion.

    Le ratio « risque / récompense »

    L’exploration urbaine est un hobby risqué, mais après tout, pas plus que beaucoup d’autres, pour lesquels le risque semble davantage « toléré »: le rafting, les sports de contact, le ski, … Il est important de garder en tête le ratio risque – récompense. Souvent, le jeu n’en vaut pas la chandelle.

    Toutefois, il est bon de ne pas toujours rester dans sa zone de confort, et de faire en sorte d’étendre petit à petit cette dernière. Et dans tous les cas, il ne faut pas avoir honte d’être nerveux. La nervosité peut d’ailleurs être une bonne chose, car elle incite à faire attention à ce que l’on fait.

    🏋️‍♂️ Entraînement

    Comme dans beaucoup de domaines, il est judicieux (et nécessaire) de s’entraîner avant de tenter de réaliser quelque chose d’extraordinaire. Il vaut donc mieux commencer avec des petites explorations simples, à petite échelle, dans un premier temps. Mais l’entraînement ne se limite pas à l’expérience sur le terrain.

    La forme physique

    L’exploration urbaine n’est pas un sport, mais il s’agit d’une activité qui peut demander d’avoir un minimum de condition physique. On peut noter en particulier 6 qualités physiques utiles à l’exploration urbaine.

    • L’endurance, utile pour des longues marches dans des tunnels, ou pour accéder au trentième étage d’un building abandonné
    • La force, qui peut permettre d’ouvrir une porte rouillée, ou de se hisser à une échelle suspendue à deux mètres du sol
    • La vitesse, un atout de taille pour s’enfuir dans le cas d’une rencontre avec une personne dangereuse
    • L’équilibre, qui peut éviter de tomber là où il ne faut pas
    • La flexibilité et la minceur, qui, combinées, permettent de se faufiler partout

    Fumer vs explorer

    Le fait de fumer est peu compatible avec l’exploration. Cela impacte la discrétion, diminue l’odorat, accélère l’essouflement, peut constituer un risque d’incendie dans certains lieux, … Arrêter de fumer peut donc s’inscrire dans un plan d’entraînement orienté urbex.

    L’escalade

    L’escalade est un sport très utile à l’explorateur urbain. Dans certaines situations, elle permet d’accéder à des zones qui ne sont pas atteignables pour le quidam moyen. En plus de l’escalade classique, s’entraîner à grimper à la corde peut se montrer particulièrement efficace.

    Les jeux

    Certains jeux peuvent constituer un entraînement utile pour l’urbex. Par exemple, un jeu de type « capture de drapeau », ou encore le cache-cache, tout simplement !

    Apprendre sur le tas

    Il est simple de créer des petites missions d’entraînement qui n’ont pas de véritables conséquences négatives en cas d’échec. Par exemple, tenter de visiter la totalité d’un bâtiment, en cachant son badge visiteur, et sans être remarqué ou interrogé. C’est un très bon moyen de s’habituer à être discret, et à gérer des situations potentiellement stressantes, sans qu’il y ait de réel danger.

    👥 Recrutement

    Dans la plupart des cas, il ne faut pas explorer seul(e), étant donné que les zones visitées sont souvent des zones dans lesquelles personne ne va. Ce qui implique que personne ne vous trouvera avant un moment en cas de gros problème. Être accompagné(e) assure non seulement davantage de sécurité, mais offre également plus de possibilités d’exploration. La courte échelle n’en est qu’un exemple. De plus, il est plus fun d’explorer avec un(e) ami(e) ou deux, tout simplement.

    Le nombre

    Il n’est pas recommandé de constituer un trop grand groupe pour partir en expédition. Une grande équipe a certes des avantages: plus de fun, un sentiment de sécurité, un plus large champ de compétences, … Cependant, être trop nombreux empêche d’être discret, d’être concentré, et augmente les chances qu’il y ait un problème. Il suffit qu’un des membres fasse une erreur pour que tout le groupe en fasse les frais.

    En ce qui concerne les novices, il vaut mieux ne pas en inclure plus d’un à la fois lors d’une exploration, à moins qu’il s’agisse d’une visite facile et sûre. Ceux-ci demandent en effet un minimum de supervision, en plus d’un briefing préalable, qui est bien entendu de rigueur.

    Le genre

    En général, les femmes ont moins de chances d’être considérées comme « suspectes« . De plus, elles ont tendance à avoir une meilleure intuition, et à se sortir plus facilement du pétrin par la discussion, en cas de besoin. D’un autre côté, en tant que femme, il est bien sûr plus prudent d’être accompagnée par un homme, en cas de rencontre avec une personne du sexe opposé malintentionnée. Les hommes, eux, ont tendance à avoir une meilleure vision dans l’espace et un meilleur sens de l’orientation. Bref, un groupe mixte est idéal !

    L’âge

    La plupart des explorateurs actifs ont moins de 35 ans, mais il n’y a pas d’âge pour explorer (tant qu’il n’y a pas de restriction physique). Chaque tranche d’âge a ses avantages et ses inconvénients. Les jeunes sont en principe plus endurants et plus enthousiastes, mais peuvent se montrer plus impatients et parfois trop confiants. Ils sont aussi plus facilement considérés comme suspects. Les personnes âgées, quant à elles, apprécient en général davantage l’histoire des lieux. Elles ont d’ailleurs souvent elles-mêmes des histoires intéressantes à raconter, et il est agréable d’explorer avec elles. En outre, les seniors ont plus de chances d’être vus comme inoffensifs, et qu’on les laisse tranquilles.

    L’apparence

    Les looks excentriques, ou simplement « hors norme », ne sont pas vraiment compatibles avec l’exploration urbaine. Ainsi, les cheveux colorés, les coiffures extravagantes, les piercings, … ne sont pas idéaux pour partir en expédition. Pour la gente masculine, les barbes ne sont pas idéales non plus, car elles ont tendance à rendre plus suspect. De plus, elles ne facilitent pas la respiration avec un masque, ce qui peut être problématique dans certaines situations.

    L’éthique

    Il est important de d’associer avec des personnes qui ont des valeurs, et qui respectent les lieux. Cela signifie qu’elles ne cassent rien, ne volent rien, ne dégradent rien, et ne jettent pas de déchets n’importe où. Il faut éviter les gens qui semblent davantage excités à l’idée d’enfreindre la loi, qu’à l’idée de découvrir un lieu intéressant.

    La devise de l’urbex est littéralement « ne prendre que des photos, ne laisser que des empreintes » (« take nothing but pictures, leave nothing but footprints« ). Déroger à cette règle de base a plusieurs conséquences.

    • Un risque juridique pour celui qui commet la faute
    • Une potentielle augmentation de la sécurité sur place à la suite de l’acte, ce qui peut rendre l’exploration impossible pour d’autres urbexeurs
    • Globalement, une expérience dégradée voire gâchée pour les futurs explorateurs
    • Un impact négatif sur la réputation de la communauté dans sa globalité

    Il est donc essentiel de faire équipe avec des gens de confiance.

    🕴🏼 Se faufiler

    Être vu, en soi, c’est OK. Par contre, être vu en train de faire quelque chose de suspect, ce n’est pas OK. Il faut agir de manière furtive uniquement lorsque c’est vraiment nécessaire.

    Se déplacer sans bruit

    Lorsqu’il est nécessaire de ne pas faire de bruit, certains sols ne rendent pas la tâche facile. En particulier, un plancher ou un escalier qui grince. Dans cette situation, les zones les plus sûres sont près des murs, et au-dessus des poutres (il suffit de repérer les rangées de clous). En dehors de cela, il faut privilégier des chaussures avec une semelle molle, éviter de tousser ou d’éternuer bruyamment, faire attention à d’éventuelles aérations qui pourraient porter la voix plus loin, et mettre son téléphone en mode silencieux.

    Se déplacer furtivement

    Cela implique principalement de se mouvoir lentement, d’éviter les fenêtres, et de limiter le plus possible toute source de lumière. Cela implique également de ne pas constamment regarder derrière soi si l’on est suivi… Bien que le plan A soit de ne pas être vu, il ne faut pas mettre en péril le plan B, qui est de « se cacher à la vue de tous ». Autrement dit, d’être vu, mais ignoré.

    Se cacher

    En cas de besoin, se planquer fonctionne, tout simplement car personne ne s’attend à trouver quelqu’un de caché. Dans le cas où il n’y a pas de bonne cachette à disposition, la première action à faire est de ne pas bouger, puisque le mouvement est la première chose que l’oeil humain remarque. La deuxième action est de masquer / déguiser le plus possible sa silhouette, car la forme humaine est la deuxième chose que l’oeil remarque.

    Dissimuler la lumière

    Une lumière rouge peut en théorie permettre d’être plus discret, et de moins impacter la vision de nuit. Une technique simple pour produire un effet similaire consiste à mettre la main par-dessus la lampe, et de ne laisser passer que le strict nécessaire. Ceci est utile en particulier à certains moments, typiquement à l’approche d’une fenêtre.

    Ne pas laisser de traces

    Malgré la devise mentionnée plus haut, idéalement, il ne faudrait même pas laisser de traces de pas (ni de mains). Il est judicieux d’éviter les sols mous, et de se sécher les pieds lorsque c’est nécessaire. En parallèle, les traces de pas peuvent être utiles lorsqu’elles sont laissées par d’autres, puisqu’elles permettent d’identifier des zones à éviter.

    🤵🏼 Ingénierie sociale

    Le terme vient au départ du domaine du hacking; dans ce contexte, il désigne des techniques qui visent à obtenir des informations dans le but d’accéder à un système informatique. Dans le contexte de l’exploration urbaine, le but est d’accéder à une zone physique. Ou bien, à l’inverse, de se sortir de certaines situations.

    La première chose à faire est de lire le livre « How to Win Friends and Influence People » (littéralement « comment se faire des amis et influencer les gens ») de Dale Carnegie. Dans les grandes lignes, le livre détaille les concepts suivants:

    • Les gens s’intéressent avant tout à eux-mêmes; il faut leur montrer ce qu’ils gagnent en vous aidant
    • Les gens aiment l’attention; laissez-les parler et écoutez-les, intéressez-vous réellement à eux
    • Les gens ont besoin de se sentir appréciés et importants; complimentez-les de façon sincère
    • Les gens veulent avoir raison; mettez-vous à leur place, admettez quand vous avez tort, et trouvez une solution acceptable par tous les partis

    Souvent, il est bénéfique de mettre son ego de côté et d’être diplomate.

    La recherche par téléphone

    Il peut être utile d’obtenir des renseignements avec un coup de fil avant de se rendre sur place. Par exemple, les heures d’ouverture, le nom d’un responsable, … Certaines informations peuvent ouvrir des portes ou donner l’impression que l’on est légitime.

    L’apparence

    En général, on cherche à ne pas se faire remarquer, et il faut donc se vêtir en conséquence. Mais dans certaines situations, au contraire, il peut être bien utile de se démarquer, en étant bien habillé et en ayant l’air important. Il y a ainsi plus de chances de pouvoir se déplacer librement.

    Laisser parler

    Certaines phrases sont très efficaces pour gagner du temps et pour faire en sorte que l’interlocuteur donne de lui-même des informations:

    • « J’espère que vous pourrez m’aider »
    • « Je ne suis pas sûr(e) de quelle est la procédure ici… »
    • « Est-ce que je dois vous montrer une pièce d’identité » ?

    Le but est que la personne vous fournisse une excuse toute faite pour être là, sans que vous ayez à en inventer une vous-même.

    Sourire

    Non seulement le fait d’arborer un sourire est moins suspect que de communiquer des émotions négatives, mais en plus, cela aide à se sentir mieux ! Une bonne chose à garder en tête.

    La confiance en soi

    Lorsque la situation exige d’avoir l’air confiant, sourire ne suffit pas. Il faut montrer que l’on ne cherche pas à se cacher, et que l’on sait où on va. Il faut donner l’impression que l’on connaît bien l’endroit. Cela implique de ne pas montrer d’hésitation, et d’éviter d’emprunter des chemins qui pourraient être bloqués (une porte qui risque d’être fermée, par exemple).

    La politesse, la sympathie et la serviabilité

    Être poli donne plus de chances à une requête d’être acceptée, et permet bien sûr de se faire bien voir. C’est pas mal. Être sympathique et intéressé par son interlocuteur, c’est mieux. Et être serviable, lorsque l’occasion de l’être se présente, c’est encore mieux. Il faut sauter sur toute opportunité de donner un coup de main. Déjà, parce que c’est agréable, et de plus, parce que cela réduit les risques de soupçons chez la personne à qui l’on vient en aide.

    Les accessoires de crédibilité

    Certains objets donnent l’impression que l’on est légitime. Par exemple, une ceinture porte-outils et un bloc-note, ou encore un porte-clés bien garni. La pertinence des objets dépend bien sûr de l’endroit.

    D’autres objets, à défaut de donner un semblant de légitimité, donnent une excuse pour être là, comme par exemple un guide sur l’observation des oiseaux.

    En plus de ces objets, en fonction du lieu, il peut être utile d’avoir avec soi des cartes de visite. Le fait de donner une carte de visite inspire davantage de confiance.

    Et pour transporter tout le matériel dont on a besoin, le traditionnel sac à dos n’est pas toujours approprié. En fonction de la zone, on pourra préférer une mallette, une valise ou un sachet.

    Le téléphone, quant à lui, est très utile pour donner l’impression que l’on est important, et pour dissuader les gens de demander ce qu’on fait là. Il donne également une excuse pour s’isoler dans un coin loin de la foule.

    Les objets laissés sur place

    En laissant un élément tel qu’une veste, les personnes présentes risquent moins de s’inquiéter de ce que vous pouvez faire. En effet, l’objet en question laisse supposer que vous allez vite revenir, tout simplement. Ce qui n’est bien sûr pas le cas… Pour utiliser cette technique, il est donc nécessaire d’acheter au préalable quelque chose de très bon marché, que l’on pourra typiquement abandonner sur place.

    Les déguisements

    Si le but est simplement de ne pas être reconnu, il peut « suffire » de porter une veste inhabituelle, de changer de coiffure, de mettre des lunettes et de laisser pousser sa barbe. Si le but est plutôt de ne pas être remarqué, et de se fondre dans le décor, il est de bon ton de se déguiser en fonction du lieu. Par exemple, en ouvrier. Ceci, en gardant en tête qu’il est dans la plupart des situations illégal de se déguiser en policier ou en agent de sécurité.

    Les excuses

    Il est difficile d’inventer une histoire en un instant. Il est donc préférable d’en préparer une à l’avance, et de bien l’adapter aux circonstances. Dans le groupe, il faut que tout le monde connaisse l’histoire, et que tout le monde se comporte de manière appropriée en fonction de cette histoire.

    Certaines excuses « toutes faites » fonctionnent bien dans certains contextes:

    • on essaye de retrouver des clés qui sont tombées dans tel trou
    • on cherche des toilettes
    • on est ici pour la conférence
    • on cherche la sortie
    • etc

    Il faut bien entendu éviter de sortir une excuse qui peut être vérifiée ou contredite trop facilement. Et globalement, il est recommandé de mentir le moins possible. Cela a des avantages, comme le fait d’éviter de se mélanger les pinceaux, mais surtout, c’est une question de respect. Il est également avantageux d’initier la conversation plutôt que de répondre à une interrogation.

    Faire l’idiot

    Il vaut mieux être vu comme stupide qu’être vu comme désobéissant.

    Dans certains cas, il est certes plus difficile de faire semblant que l’on ne réalisait pas que l’on était en tort. Au cas où l’on passe à côté de panneaux d’interdiction, par exemple, le mieux est de trouver un chemin alternatif, qui aurait permis d’accéder au même endroit sans voir lesdits panneaux. Au besoin, ce chemin peut ensuite faire office de bonne excuse.

    Une autre excuse qui fonctionne assez bien est tout simplement de prétendre que l’on s’est perdu. Cela fonctionne, car beaucoup de personnes ont tendance à se perdre facilement.

    La volubilité

    L’art du baratin est un talent qui doit être développé. Il se distingue du simple mensonge. Le but n’est pas d’abuser de la confiance d’autrui, mais plutôt de semer un peu de confusion ou de flou. Ceci afin de se sortir d’une situation délicate ou, au contraire, d’accéder à une zone en particulier.

    Pour qu’une histoire soit crédible et qu’elle fonctionne, elle doit être simple. Inutile de la rendre longue et compliquée. Ensuite, il y a deux clés importantes à garder en tête. La première est de ne jamais avouer avoir sciemment transgressé une règle. La seconde est de garder un contact visuel adéquat (ni trop, ni trop peu).

    Être direct

    Si un endroit est clairement gardé, et qu’il n’est pas possible de s’y infiltrer, le mieux est tout simplement de demander poliment s’il est possible de faire un tour et de prendre quelques photos. Certains explorateurs pensent qu’une visite « ne compte pas » si elle se fait avec une permission, mais ce raisonnement est ridicule.

    Le fait d’être direct peut s’appliquer aussi lorsqu’on est pris « la main dans le sac ». En effet, il n’est pas toujours nécessaire d’inventer une excuse. Parfois, le plus simple est d’avouer que l’on était curieux et/ou que l’on voulait prendre une photo ou deux.

    Se condamner soi-même

    La plupart des gardes et autres employés ne savent pas quoi faire d’une personne dont le seul crime est d’être curieux. Cela constitue un avantage pour les explorateurs. Une phrase telle que « désolé, je suppose que je dois partir à présent… » fonctionne bien pour suggérer sa propre « punition » et en rester là.

    💼 Équipement

    S’équiper de tout un tas de gadgets peut être fun, mais ce n’est absolument pas nécessaire. Certains joujous peuvent même vous encombrer inutilement.

    L’essentiel

    Il y a trois éléments qu’il faudrait toujours avoir sur soi: une lampe de poche, un appareil photo, et des serviettes humides.

    La lampe de poche est l’élément le plus important. D’ailleurs, il vaut mieux prévoir également une lampe de secours (pas uniquement des piles), surtout dans un lieu au sein duquel il y a un risque de se retrouver dans le noir complet.

    L’appareil photo est le second élément le plus important. Les photos sont très utiles, non seulement pour garder un souvenir du lieu (à titre personnel dans un premier temps, et plus globalement comme vestige, dans le cas où il viendrait à être détruit), mais également à des fins d’analyse ultérieure. De plus, l’appareil photo est un bon accessoire de crédibilité.

    Les serviettes humides, quant à elles, sont utiles pour nettoyer la peau, pour désinfecter une plaie, pour décrasser des chaussures, … Ce qui est pratique pour rendre un explorateur crasseux présentable.

    Les vêtements

    Il y a plusieurs critères à prendre en compte pour bien sélectionner ses vêtements.

    • L’utilité: il faut privilégier un nombre important de poches
    • La chaleur: l’idéal est d’avoir des vêtements chauds, tout en étant légers et peu encombrants
    • La protection: il vaut mieux porter des pantalons et des manches longues, ce qui protège des coupures, des éraflures, des piqûres, …
    • La durabilité: il faut que les vêtements aient une épaisseur suffisante
    • La manoeuvrabilité: ils doivent permettre de grimper ou de ramper, et ne doivent pas ralentir
    • La discrétion: il faut préférer des couleurs foncées, sans toutefois aller jusqu’à porter une tenue entièrement noire (ce qui est suspect); il faut également éviter les bandes réfléchissantes, ainsi que les vêtements qui peuvent faire du bruit
    • L’imperméabilité: il est important de choisir des bottes suffisamment hautes
    • La « jetabilité« : les vêtements doivent pouvoir être salis, abîmés, voire carrément abandonnés dans certains cas, si c’est nécessaire
    • Le caractère approprié ou non: dans des contextes qui impliquent de se fondre dans la masse, il faut s’habiller comme les autres personnes présentes

    Les outils et l’approvisionnement

    Ci-après une liste non exhaustive d’objets qui peuvent être pertinents, en fonction de l’endroit visité:

    – des antihistaminiques, car les lieux sont souvent pleins d’allergènes divers
    – un téléphone, utile en cas de problème ou pour prendre des photos
    – une boussole, qui va de pair avec une carte, lorsqu’on en a une (ou que l’on souhaite justement en créer une)
    – de l’eau et un en-cas, surtout si l’exploration risque d’être longue, voire carrément un kit de survie, si elle se fait loin de toute civilisation
    – du ruban adhésif, un outil magique qui peut avoir de nombreuses utilités
    – un kit de premiers soins
    – des gants, utiles pour grimper, pour ramper, ou pour prendre en main des objets sales et/ou coupants
    – un bonnet, qui évite les saletés dans les cheveux
    – une lampe frontale, qui laisse les mains libres
    – une pièce d’identité (contrairement à la croyance populaire, il est préférable d’en avoir une sur soi)
    – du répulsif contre les insectes
    – des genouillères, utiles elles aussi pour pouvoir ramper
    – un crayon, pour pouvoir prendre des notes, dessiner une carte, ou encore bloquer une porte
    – un couteau suisse, qui peut être utilisé pour découper, pour dévisser, …
    – un masque respiratoire, afin d’éviter d’inhaler de l’amiante, des moisissures ou de la poussière
    – une corde, pratique pour certaines expéditions qui impliquent un peu d’escalade ou de descente en rappel, ou éventuellement une échelle de corde (enroulable, et facilement transportable)
    – un grappin (à n’utiliser que s’il n’y a pas d’autre choix)
    – un sifflet, précieux si on se retrouve piégé

    Les gadgets

    Les objets listés ci-dessous peuvent être fun, mais sont loin d’être nécessaires:

    – des jumelles, qui peuvent aider à repérer s’il y a des personnes présentes sur place
    – un laptop, qui peut être utilisé pour noter et stocker des informations (mais qui est en général moins pratique que du simple papier)
    – des gels de couleurs, qui servent à donner une certaine teinte à la lumière de sa lampe
    – un équipement de vision nocturne (lunettes ou autre), plutôt cool, mais suspect et pas si utile que ça
    – des talkie-walkies, pratiques au cas où le groupe doit se séparer, mais sources potentielles de bruits impromptus

    Les objets à proscrire

    Ce n’est vraiment pas une bonne idée d’amener du matériel de crochetage dans une exploration, car cela augmente drastiquement le risque juridique (indépendamment de l’aspect éthique). De la même manière, il faut proscrire les pieds-de-biche et autres outils destinés à forcer une entrée. Il ne faut pas non plus prendre avec soi des bombes de peinture ou des marqueurs. Et enfin, même s’il y a parfois un risque de croiser des gens peu recommandables, il ne faut pas transporter d’arme (le cas échant, la fuite est toujours une meilleure solution).

    👨🏻‍🏫 Préparation

    Dans la plupart des cas, l’exploration urbaine demande de planifier les sorties à l’avance. Le fait de planifier augmente les chances de trouver ce que l’on cherche, et diminue les risques d’être « pris » ou se se blesser.

    Aspect légal

    Il est judicieux de se renseigner sur les lois locales afin de savoir ce que l’on risque en entrant dans la zone visée, même si on ne vole rien, qu’on ne casse rien et qu’on ne blesse personne. Voici quelques potentiels chefs d’accusation, en fonction du lieu et des circonstances.

    • L’entrée par effraction: en principe, elle s’applique s’il y a une intention de commettre un crime, mais personne n’est réellement à l’abri d’une telle accusion.
    • Le cambriolage: de la même manière, s’applique en théorie s’il y a volonté de voler quelque chose (ou de commettre un autre crime); ou bien tout simplement la possession de « matériel de cambriolage ».
    • La contrefaçon: par exemple, utiliser une fausse pièce d’identité et/ou se présenter sous un faux nom implique un risque d’être accusé de falsification ou d’usurpation d’identité.
    • Le méfait: un terme quelque peu générique, qui implique normalement d’empêcher autrui d’utiliser une certaine zone (par exemple, se balader sur les rails d’un métro qui toujours en activité).
    • L’intrusion (l’effraction / la violation de propriété): implique de pénétrer une propriété privée sans l’accord du propriétaire, ou au contraire, de refuser d’en partir. En fonction de l’endroit, il peut être nécessaire ou non de causer un dommage pour être poursuivi, et la punition peut être plus ou moins sévère.

    Pour ne pas avoir de problèmes, le mieux le mieux est de se résoudre à ne pas prendre de souvenirs, à ne pas laisser de tags et à ne causer aucun dégât.

    Trouver des lieux

    Beaucoup de personnes se satisfont de sites partagés par d’autres explorateurs, et c’est tout-à-fait OK. Toutefois, il est très plaisant de trouver des lieux par soi-même. Et des lieux potentiellement explorables, il y en a partout ! Il y a différentes manières très simples de découvrir de nouveaux lieux.

    • Être attentif aux environs lorsqu’on est en déplacement
    • Lire les actualités et repérer les articles qui parlent d’entreprises qui vont fermer
    • Parler aux gens, les écouter, et faire attention à ce qu’ils pourraient dire en lien avec des bâtiments à voir
    • Lire des livres sur l’histoire locale
    • Visiter les archives de la ville
    • Faire une recherche en ligne
    • etc

    Les recherches

    Avant de se rendre sur les lieux, il faut vaut mieux bien se renseigner, et rassembler un maximum d’informations sur l’endroit concerné. Il convient notamment d’avoir une carte de la zone et d’avoir une idée du niveau de sécurité en place.

    Le repérage

    Beaucoup d’explorateurs dédient au moins un trip au repérage avant d’essayer d’infiltrer un lieu difficile d’accès. Idéalement, au terme de cette étape, la taille et la forme de la structure à visiter sont connues, de même que ses entrées et sorties, et que la présence ou non de zones gardées en son sein.

    Il existe différentes techniques pour savoir s’il y a du passage de manière régulière dans une zone en particulier. Par exemple, laisser quelques pièces par terre, et revenir voir quelques temps plus tard si elles sont toujours là.

    Regarder en ligne

    Une recherche ciblée sur une ville donnée + le type de bâtiment visé via un moteur de recherche peut déjà donner quelques résultats et constituer un bon point de départ. Il existe également divers sites web en particulier, bien utiles:

    Et en dehors de cette liste, tout site dédié à répertorier des sites historiques, des villes fantômes, des mines, des lieux « hantés » ou des cimetières de véhicules peut s’avérer bien utile.

    La communication

    Un système de noms de code et/ou de gestes peut être fun à utiliser, mais il faut alors être sûr que tout le monde dans le groupe connaît bien le système. Il convient, par contre, de ne pas communiquer via des gestes et ne pas chuchoter dans des contextes où cela attirerait l’attention et où cela serait suspect.

    Les systèmes radio, tels que des talkie-walkies, peuvent être utiles. Mais il ne sont pas des plus fiables, et sont parfois contre-productifs. Les téléphones, quant à eux, doivent être mis en mode vibreur. Dans tous les cas, le plus simple est de ne pas se séparer au sein du groupe.

    Le fait de communiquer est particulièrement important pour prévenir les autres d’un potentiel obstacle (voire danger). Il est important aussi de communiquer régulièrement pour s’assurer que tous les membres du groupe vont bien, et qu’il n’y a pas de gros problème.

    Une chose à ne pas oublier est la communication en amont, notamment pour informer d’éventuelles phobies (claustrophobie, peur du vide,…), allergies, … Mieux vaut ne pas être mis devant le fait accompli.

    Le plan

    Il est beau d’avoir un objectif précis lors d’une exploration; typiquement, atteindre telle ou telle zone. Mais il est bon de ne pas trop se focaliser sur l’accomplissement de cet objectif, et de passer un bon moment, tout simplement. Cela n’empêche pas de bien planifier l’excursion, notamment en définissant un point de regroupement (au cas où le groupe doit se séparer). Il est également bon de décider à l’avance ce que le groupe fera dans telle ou telle situation. Par exemple, dans le cas d’une rencontre avec un garde. Le plus important, c’est de constituer un groupe soudé, dans lequel les membres se font confiance.

    Avant de partir, il est préférable de prévenir quelqu’un d’extérieur d’où on va, et à peu près jusqu’à quand. Et il faut avoir un téléphone sur soi pour pouvoir communiquer avec l’extérieur.

    Le trajet

    Lorsque c’est possible, il est préférable de marcher, de rouler à vélo ou de prendre les transports en commun pour se rendre sur place. Le problème des voitures est qu’elles ont une plaque d’immatriculation, et qu’elles peuvent être vandalisées ou volées. Si le lieu n’est accessible qu’en voiture, il est judicieux de se garer loin du spot, dans un endroit sûr.

    🏙 Les lieux abandonnés

    Les lieux abandonnés font office d’excellents musées interactifs. Ils contiennent parfois d’incroyables machines et autres technologies d’un ancien temps, et une histoire riche. Ils sont authentiques, et ont une beauté qu’il faut apprécier à sa juste valeur.

    Les problèmes de sécurité dans les lieux abandonnés

    Si on n’est pas prudent en explorant un lieu abandonné, il y a de bonnes chances de finir blessé. Il est bon d’être en ordre de vaccin contre le tétanos, au cas où. Pour limiter les risques, il ne faut pas partir seul, ne pas se déplacer trop vite, et ne pas faire confiance aux sols et aux plafonds. Certaines portions de bâtiments sont susceptibles de s’effrondrer à tout moment. Il faut faire particulièrement attention dans les étages faits majoritairement de planches en bois. Et il faut absolument éviter les zones dans lesquelles il y a eu un incendie.

    Il faut aussi faire attention où on met les pieds, et éviter les bouts de verre et les morceaux de métal coupants, de même que les surfaces glissantes.

    Parmi les choses à éviter, il est bon de mentionner qu’il ne faut pas s’introduire dans un passage étroit, dans lequel il y a un risque de rester coincé.

    Et en plus du risque de blessure, il est possible de tomber malade à cause de substances présentes sur les lieux.

    Enfin, il faut savoir qu’il existe des personnes qui utilisent de tels lieux comme des poubelles, et qui y entreposent des déchets potentiellement toxiques. Typiquement, il vaut mieux rester loin de tout baril.

    Les résidents

    Certains lieux sont utilisés par des personnes qui sont liées à un trafic de drogue (pour y vendre, voire pour y concocter de la marchandise); il est évident qu’il faut éviter d’aller dans de tels endroits. Dans le cas d’une présence de « simples » sans-abris, par contre, le mieux est de les traiter avec respect, de ne pas les photographier, et de partir si jamais ils le demandent (même s’ils n’ont pas le droit d’imposer quoi que ce soit). Dans la majorité des cas, cela devrait bien se passer.

    Les problèmes avec l’autorité dans les lieux abandonnés

    Comme déjà mentionné plus haut, il faut éviter de se garer juste devant le bâtiment visé. Autrement, il y a peu de chances d’avoir une altercation avec la police, qui se fiche pas mal des lieux abandonnés.

    De rares bâtiment ont une alarme, en général bruyantes plutôt que silencieuses, car le but est de faire fuir plutôt que d’aider les autorités à attraper quelqu’un la main dans le sac.

    Trouver des lieux abandonnés

    Comme déjà évoqué précédemment, il y a différentes méthodes pour trouver des lieux, notamment à l’aide de cartes de la ville concernée. Les lieux abandonnés ne se limitent pas aux bâtiments. Les anciennes stations de métro, et les bateaux / trains / avions / tunnels abandonnés, par exemple, sont des endroits très intéressants à voir.

    Quand visiter un lieu abandonné

    Les lieux à l’abandon sont ouverts 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Il est donc possible de choisir le meilleur moment de la journée, et la meilleure période de l’année.

    L’avantage de visiter en journée est que les photos sont bien plus belles avec de la lumière naturelle, et qu’il ne faut pas se soucier des lampes et des flashs. C’est également plus sûr, car on est alors moins susceptible de tomber dans un trou qu’on n’aurait pas vu. L’avantage d’explorer de nuit est la discrétion que cela apporte, que ce soit pour entrer dans un lieu ou pour se balader sur un toit. Et c’est idéal pour les amateurs de frissons.

    En hiver, l’intérieur des bâtiments est très froid, et lorsqu’il neige, les empreintes de pas laissent des traces non désirées. De plus, cela ajoute des risques (sol glissant, etc). D’un autre côté, les empreintes de pas peuvent être utiles lorsqu’elles sont laissées par d’autres. Et le gel peut débloquer certaines passages qui seraient habituellement inondés. En outre, en cette période, il y a peu de chances de croiser des gens, des animaux ou des insectes.

    Par-dessus la barricade

    Face à une clôture ou à un mur qui entourerait un lieu, la première étape est de chercher un passage, un trou, ou tout autre moyen de passer de l’autre côté sans devoir escalader l’obstacle. Passer au-dessus doit être le plan B. En cas de difficulté, il ne faut pas hésiter à utiliser un objet présent sur place comme point d’appui.

    Il est important de savoir comment bien tomber depuis une certaine hauteur, en distribuant bien l’énergie de l’impact.

    Les barbelés

    En cas de présence de barbelés, il est d’autant plus important de bien faire le tour pour vérifier s’il est possible de contourner la barrière sans devoir passer au-dessus. Si ce n’est pas possible, une technique simple est de jeter une épaisse couverture par-dessus afin de limiter les dégâts. Une autre méthode est d’utiliser des gants épais. Dans tous les cas, il vaut mieux avoir des vêtements résistants. Et en cas de coupure, bien désinfecter la plaie.

    Entrer dans un lieu abandonné

    La première chose est faire est de repérer les entrées potentielles, en termes de discrétion et de facilité d’accès. Sur de nombreux sites abandonnés, il suffit d’entrer via une porte manquante ou un trou dans un mur. Parfois, c’est un peu plus compliqué. Par exemple, il peut être nécessaire de s’introduire dans une cave puis de remonter au niveau supérieur. Ou à l’inverse, de grimper pour accéder à un étage puis de redescendre au rez-de-chaussée.

    Le buildering est d’ailleurs une activité qui consiste à escalader des façades de bâtiments. C’est une pratique dangereuse, et il faut vraiment s’entraîner et être bien à l’aise avant de s’y adonner en « conditions réelles ».

    Une corde peut s’avérer utile. Par contre, il vaut mieux éviter d’utiliser une corde déjà présente sur place, qui aurait été laissée par un autre groupe d’explorateurs, car il y a des chances qu’elle soit trop abîmée.

    En l’absence d’accès direct, un bâtiment voisin peut parfois constituer un point d’accès indirect vers le bâtiment visé. Cela peut se faire via un souterrain, ou en passant d’un toit à l’autre.

    Et une fois entré dans n’importe quelle pièce, il faut toujours s’assurer de ne pas se faire enfermer par une porte qui se refermerait derrière soi.

    La navigation

    En général, le mieux est de procéder de bas en haut, en commençant par la cave, et de faire le tour de manière méthodique pour ne rien manquer. Parfois, des tunnels relient plusieurs bâtiments. Ces tunnels sont très intéressants, mais ne sont pas sans risques. Ils sont privés de lumière et sont souvent inondés. En période de gel, il vaut mieux se méfier de la glace, et préférer ramper que marcher, afin de mieux répartir le poids du corps.

    À tout instant, il faut faire attention à la présence d’amiante, de moisissures, de métal coupant, de rouille, ou encore d’animaux hostiles. Les escaliers pourris et les échelles rouillées sont vraiment à éviter.

    Lors de la visite d’un toit, il faut être prudent afin de ne pas en tomber, de ne pas le traverser, et de ne pas être vu. Une fois la visite terminée, il est important de garder la trappe vers le toit fermée, pour éviter que la pluie dégrade l’intérieur du bâtiment.

    Les phénomènes surnaturels

    Ne vous préoccupez pas trop de la possibilité que le lieu soit hanté, tant que vous n’avez pas croisé un fantôme. L’exploration urbaine est suffisamment chouette de base, et il n’y a pas besoin d’y ajouter de la complexité. Il est préférable de rester ancré dans la réalité.

    🌆 Les lieux en activité

    Les villes sont pleines d’endroits beaux, charmants, authentiques, et pas appréciés à leur juste valeur. Et certaines de ces endroits ne se trouvent pas à l’intérieur de bâtiments abandonnés.

    Les problèmes de sécurité dans les lieux en activité

    Les bâtiments actifs sont plus sûrs, mais il y a tout de même des choses à éviter. Par exemple, les salles de machines trop bruyantes, dangereuses pour l’ouïe. Ou encore, les déchets marqués comme radioactifs…

    Les problèmes avec l’autorité dans les lieux en activité

    Il y a plus de chances d’être confronté à un agent de sécurité dans un lieu actif. Mais à moins de faire quelque chose de vraiment malfaisant, il y a peu de chances qu’il y ait de graves conséquences. En général, soit l’agent vous demandera simplement de partir, soit vous serez banni(e) du lieu pendant une durée définie (ou indéfiniment). Il est peu probable qu’il appelle la police.

    Trouver des lieux en activité

    Il est beaucoup plus facile de trouver des lieux actifs que des lieux abandonnés. C’est logique. Mais il est plus difficile d’y accéder. Il vaut mieux commencer par des lieux tels que des églises, des écoles ou des hôpitaux, dans lesquels il est simple de se fondre dans la masse.

    Quand visiter un lieu en activité

    Par temps froid, les lieux actifs sont un bon moyen de s’occuper en attendant qu’il fasse plus chaud dans les lieux abandonnés. Et par temps chaud, ils ont l’air conditionné. Ils peuvent donc être visités en toute période de l’année.

    Il est plus facile d’y entrer pendant la semaine que pendant le week-end, en particulier pendant les heures de travail. Le moment idéal est entre 16h et 18h, car les employés commencent à partir, et que l’éventuelle équipe de nuit n’est pas encore là. Le vendredi après-midi est particulièrement adapté pour une petite visite.

    Il peut être judicieux de se renseigner si un événement est organisé prochainement dans les locaux. Une telle occasion faciliterait l’accès à l’intérieur du bâtiment.

    Le talonnage

    Pour entrer dans un bâtiment dont l’entrée est protégée, typiquement par un système de badges, il existe une méthode simple. Celle-ci consiste à profiter du moment où quelqu’un ouvre la porte pour partir. Si une personne est en train de partir, elle ne se souciera pas de ce que vous pouvez bien faire là.

    Aux alentours de 9h00, de midi ou de 17h, il y a de bonnes chances d’arriver au bon moment. S’il s’agit d’une porte qui est peu utilisée, en revanche, il faudra de la patience. Dans ce cas, il faudra surveiller discrètement l’entrée visée, pour arriver soit lorsque quelqu’un part, soit lorsque quelqu’un entre.

    Le plus simple est d’arriver en même temps qu’un groupe.

    Passer la sécurité

    Le plus simple pour passer un bureau de sécurité est de marcher d’un air confiant, en ayant l’air de savoir exactement où on va, et en restant souriant. Et là aussi, il est idéal de passer en même temps qu’un groupe. Il faut avoir une tenue appropriée, et idéalement avoir les mains pleines (typiquement, un téléphone et un café).

    Une entrée utilisable

    En dehors des heures d’ouverture, il est possible de trouver une porte ou l’autre laissée ouverte. De plus, certaines portes sont verrouillées de l’extérieur, mais équipées d’un détecteur de mouvement situé à l’intérieur; ces dernières peuvent être ouvertes en passant une feuille de papier à travers l’espace entre la porte et le mur, et en déclenchant ainsi le détecteur.

    Les fenêtres peuvent être aussi un bon moyen d’entrer.

    Une entrée créative

    Parfois, la porte d’entrée n’est pas le meilleur moyen d’accéder au lieu visé. Le mieux est souvent d’accéder d’abord à une autre partie du complexe. Cela peut être un parking, une zone de livraison, ou encore un toit. Il faut tout de même avoir conscience de possibles caméras de surveillance.

    Une fois à l’intérieur, s’il n’est possible d’emprunter ni escaliers, ni ascenseur, il peut être envisageable de passer par des conduits d’aération. Dans la même lignée, un monte-charges, une cheminée, ou tout autre conduit peuvent être utilisés.

    Une autre technique est de se cacher pendant les heures d’ouverture, et de ne sortir de sa cachette qu’après l’heure de fermeture.

    Connaître les règles

    Avec l’expérience, on peut avoir une idée de l’agencement qu’aura tel ou tel type de bâtiment. Ainsi que de la meilleure manière d’entrer. En plus de cela, le fait de connaître les règles qui régissent les bâtiments permet de déduire certaines informations. Par exemple, le nombre minimum de sorties en fonction du nombre d’occupants. Il convient de consulter les règles propres au pays concerné. Pour le Canada, celes-ci sont disponibles sur le site nationalcodes.ca. En connaissant ces règles, on peut savoir plus ou moins à quoi s’attendre.

    Les panneaux d’avertissement

    Beaucoup de zones intéressantes se trouvent de l’autre côté d’un panneau d’avertissement. Il ne faut donc pas avoir peur de passer outre. De plus, certains avertissements sont mensongers. Il n’est pas rare que des signes informent de la présence d’une alarme, de caméras, de chiens,… alors que ce n’est pas le cas. En d’autres termes, c’est du bluff. Et en général, s’ils ont menti pour une porte, ils ont probablement menti pour d’autres.

    Les portes intérieures

    Avec le temps, on apprend à évaluer si une porte a de bonnes chances d’être verrouillée ou pas. C’est utile, pour éviter d’avoir l’air suspect en essayant d’ouvrir une porte qui est fermée. Ensuite, comme déjà mentionné, il vaut mieux bloquer la porte avec un objet très fin pour éviter de se faire enfermer.

    Certaines portes anciennes peuvent être ouvertes à l’aide d’une carte de crédit ou d’un couteau de poche. Il faut éviter d’utiliser du matériel qui risque de causer des dégâts. Et il faut éviter également de prendre du matériel de crochetage, comme dit dans un chapitre précédent. Si toutefois le crochetage est un sujet qui vous intéresse réellement, l’oeuvre « MIT Guide to Lock Picking » est un bon point de départ, de même que le livre « Visual Guide to Lockpicking« .

    Les alarmes

    Les alarmes fonctionnent grosso modo toutes sur le même principe de base: un capteur, un circuit central et un système audio. Un signal continu est envoyé du capteur au circuit central. En cas de détection par le capteur, ou de coupure du circuit, le système audio est activé. Certaines alarmes émettent une alerte générique lorsqu’elles sont déclenchées. D’autres précisent la zone, voire même la porte concernée.

    Il est fréquent de tomber sur des alarmes qui ont été désactivées. Et lorsqu’une porte est protégée par une alarme il y a en général de bons indices visibles que c’est le cas. Mais il y a toujours un risque d’être surpris.

    Les détecteurs de mouvement

    Le type de détecteur de mouvement le plus répandu est le capteur de mouvement infrarouge. Certains détecteurs émettent dans un premier temps un son d’avertissement avant de hurler, ce qui laisse le temps de les désactiver ou de partir. D’autres hurlent directement. Et d’autres encore, plus « vicieux », ne font aucun bruit, et notifient directement la sécurité voire la police. Il est très compliqué de les déjouer. Il vaut mieux tâcher de les repérer et de les éviter.

    Dans le cas où une alarme se déclenche, il faut rester calme, et ne pas s’enfuir. Il faut en fait agir comme le ferait un employé légitime, tout simplement.

    Si jamais un test d’alarme (typiquement, pour un exercice incendie) est annoncé, cela peut être l’occasion d’essayer d’ouvrir une porte potentiellement protégée.

    La surveillance

    Les caméras de surveillance ne sont pas forcément surveillées. Parfois, elles sont tournées vers un mur, ou ne sont même pas branchées. Souvent, elles ont pour but principal de donner une impression de surveillance. Il existe même de fausses caméras ! Malgré tout, il faut partir du principe que l’on est constamment surveillé, et agir en conséquence. Il ne faut bien sûr pas regarder directement les caméras, et plutôt faire semblant de ne pas les avoir remarquées.

    Les contrôles d’accès

    Les systèmes de contrôle d’accès automatiques sont plus communs dans les nouveaux bâtiments que dans les anciens. Certaines portes protégées par un code peuvent être déverouillées à l’aide du code par défaut. Il peut donc être utile de connaître la configuration par défaut de chaque type de système. Mais ce cas de figure est rare… Globalement, les barrières automatiques sont plus difficiles à franchir que les barrières humaines.

    La navigation dans les bâtiments en activité

    Certains bâtiments ont une carte des zones publiques de chaque étage, mise à disposition de tous. Cela peut être un bon point de départ pour créer une carte plus complète; de même que les plans d’évacuation. Connaître la disposition des lieux évite de multiplier les erreurs et d’avoir l’air suspect.

    Si vous vous intéressez aux locaux techniques, il y a deux astuces pour les trouver. La première est de faire attention, dans l’ascenseur, s’il manque des numéros d’étage. Les pièces intéressantes se trouvent parfois à des étages qui ne sont pas accessibles via un ascenseur. La deuxième astuce est d’observer le bâtiment depuis l’extérieur, et de noter les éventuels étages sans fenêtres.

    Les escaliers

    Les escaliers mènent souvent à des zones qui ne peuvent pas être atteintes par le biais d’un ascenseur. Dans certains bâtiments, il y a une distinction entre les « escaliers publics » et les « escaliers de service« . Si les premiers ne vous mènent pas là où vous voulez (la cave ou le toit, par exemple), il faudra trouver les seconds.

    Les ascenseurs

    Certains ascenseurs demandent un accès spécial (typiquement, via un badge ou une carte) pour accéder aux étages les plus hauts. Une technique simple pour contourner cela est d’entrer dans l’ascenseur, de fermer les portes, et d’attendre patiemment que quelqu’un l’appelle depuis l’un des étages en question.

    Il existe quelques astuces pour contrôler davantage les ascenseurs, en particulier s’ils ne sont pas récents. Par exemple, certains modèles ont un mode « express », qui peut être activé à l’aide d’une manipulation spéciale. Celle-ci consiste typiquement à maintenir simultanément le bouton de l’étage visé et le bouton qui ferme les portes. Ce mode permet d’aller directement au niveau souhaité, sans s’arrêter au passage pour quelqu’un d’autre.

    Les monte-charges peuvent aussi être utilisés pour passer d’un étage à un autre. Mais dans cas, il ne faut pas se faire prendre.

    S’incruster dans une fête

    Tout d’abord, il faut bien s’habiller. Et en entrant, la première chose à faire est de trouver un endroit où laisser sa veste, en évitant les personnes qui contrôlent éventuellement les invitations. Ensuite, il faut trouver une autre entrée, en passant par exemple par un étage ou par la cuisine. Ou tout simplement par l’extérieur, s’il y a une porte ouverte pour accomoder les fumeurs. Une méthode alternative est de surveiller l’entrée principale, et d’arriver en même temps qu’un groupe. Il est possible aussi de franchir l’accueil d’un air confiant, en saluant les personnes avec un petit « re-bonjour », qui suppose que vous avez déjà été contrôlé(e).

    S’enfuir

    En cas de confrontation, il ne faut courir que s’il n’y a pas de meilleur moyen, et que vous êtes sûr(e) de semer votre interlocuteur. Il faut tout de fois garder en tête le fait qu’il ou elle connaît certainement la zone bien mieux que vous. Si l’occasion se présente, il peut être judicieux de vous cacher.

    La patience

    Parfois, l’exploration urbaine implique de se rendre dans une zone éloignée, pour finalement se rendre compte qu’il n’est pas possible d’entrer sans rien détruire. Cela fait partie du jeu, et dans un tel cas de figure, il convient simplement de faire demi-tour. Si dans une telle situation, vous pensez que vous seriez prêt(e) à casser une vitre ou une porte pour créer une entrée, ce hobby n’est pas pour vous.

    L’exploration demande de la patience, qu’il s’agisse d’entrer dans des lieux abandonnés ou d’infiltrer des bâtiments encore en activité. Il faut d’ailleurs être bien plus patient pour ces derniers. Il faut faire du repérage, attendre à de maintes reprises une opportunité de traverser tel ou tel passage, avancer prudemment, … Bref, il faut s’armer de patience.

    🏗 Les sites en construction

    Les bâtiments en cours de construction peuvent être très fun à visiter. Ils évoluent de plus au fil du temps, si bien qu’il est possible de retourner au même endroit et de ne pas avoir la même expérience.

    Les problèmes de sécurité dans les chantiers

    Les lieux en cours de construction sont souvent parsemés de trous et de dangers en tout genre. Et en général, il n’y a aucun panneau pour avertir de ces dangers. Il faut donc être particulièrement attentif. Porter un casque de sécurité permet non seulement d’être protégé des chutes d’objets, mais également d’avoir un accessoire de crédibilité (cf précédent chapitre). Cependant, comme déjà mentionné, cela peut impliquer le risque d’être pris pour un voleur de casque…

    Les problèmes de surveillance dans les chantiers

    Dans la plupart des cas, les sites ne sont pas surveillés pendant la nuit. Dans les villes, il peut y avoir des clôtures, et de temps en temps la présence d’un gardien ou deux. Les barrières sont plus psychologiques qu’autre chose, et leur but est principalement d’empêcher les voitures de passer. Quant aux gardiens, leur première préoccupation est de faire fuir les potentiels voleurs et vandales. En cas de rencontre, il est probable qu’ils vous somment simplement de partir.

    Trouver des bâtiments en cours de construction

    Il est facile de trouver des bâtiments en construction; il est moins facile d’en trouver qui valent la peine d’être visités. Typiquement, les simples maisons ou restaurants ne sont en général pas très passionnants. Les chantiers les plus intéressants concernent des bâtiments singuliers, tels que des cinémas, des églises, des librairies, les hôpitaux, les écoles, … De même que toute structure souterraine. Les édifices imposants sont aussi souvent fun à explorer.

    Changement = opportunité

    Les bâtiments en cours de rénovation sont des cibles faciles. Durant les événements spéciaux, il y a généralement une modification temporaire des procédures de sécurité. Et il y a d’autres exemples… Bref, souvent, un changement implique de nouvelles opportunités d’entrer dans un lieu et/ou de s’y déplacer.

    Il faut toutefois avoir en tête qu’une opportunité est toujours temporaire, et qu’il vaut donc mieux profiter de chaque occasion qui se présente.

    La navigation dans les bâtiments en construction

    Dans la plupart des cas, le fait d’entrer sur un chantier est facile. Il est rare qu’un tour du périmètre ne révèle pas un accès potentiel ou l’autre. Une fois à l’intérieur, on retrouve majoritairement de l’acier et du béton. Il est évident qu’il faut faire attention de ne pas marcher sur du béton encore humide.

    De tels lieux n’ont en général pas encore de vrais escaliers, mais les échafaudages font de bons substituts. Ils sont normalement plutôt sûrs, mais il faut tout de même se méfier des rambardes.

    On trouve souvent diverses machines dans des projets en construction, et parfois les clés sont encore sur le contact. C’est une mauvaise idée de démarrer un engin présent sur un chantier, non seulement parce que cela fait beaucoup de bruit, mais également parce que cela implique un risque légal. Si une grue est présente, se balader au-dessus est aussi une mauvaise idée. Premièrement, du point de vue de la sécurité, et deuxièmement, du point de vue de la discrétion. Si malgré ces recommandations, vous faites quelque chose susceptible d’attirer l’attention, quittez rapidement les lieux, en empruntant une sortie discrète.

    🕳 Les égoûts pluviaux

    Les égoûts « pluviaux » sont utilisés pour transporter l’eau de pluie, contrairement aux égoûts « standard », qui se chargent de l’eau domestique. Ils constituent en quelque sorte un substitut aux grottes naturelles, et sont facilement accessibles. Ces tunnels peuvent être très longs, et contenir des tas de choses intéressantes. Ils sont de plus pratiques à explorer du fait qu’ils sont frais en été, et pas trop froids en hiver. Bref, ces lieux ont de nombreux avantages.

    Malheureusement, dans beaucoup de villes, ces conduits ne sont pas complètement séparés des égoûts standard. Ces derniers sont en général plus petits, et moins populaires parmi les explorateurs, pour des raisons évidentes. Ce n’est pas recommandé d’y faire un tour car, indépendamment de leur odeur nauséabonde, ils contiennent surtout de nombreuses bactéries, susceptibles de rendre malades leurs visiteurs.

    Les autres types de systèmes utilisés pour transporter de l’eau, tels que les aqueducs, sont à éviter s’ils sont connectés directement au système d’approvisionnement en eau potable. Dans un tel cas, ils sont en effet davantage surveillés, et peuvent vous attirer des ennuis.

    Les problèmes de sécurité dans les conduits d’évacuation

    Premièrement, la devise de base à respecter est la suivante: « quand il pleut, pas de conduits d’évacuation » (when it rains, no drains). Il est donc bon de vérifier la météo. S’il y a un risque de précipitations, il faut annuler la visite. En effet, s’il pleut, le niveau dans les conduits peut augmenter très rapidement, au risque de noyer quelqu’un.

    À côté de cela, il y a lieu de faire attention à ne pas glisser et à ne pas se cogner la tête. Il est également préférable de garder ses distances face à d’éventuels animaux sauvages. En cas de chute, il faut éviter de se couper et d’avaler de l’eau. Dans tous les cas, une fois rentré chez soi, une bonne douche ne fera pas de tort.

    En plus des problèmes liés à l’eau, il ne faut pas oublier ceux liés à l’air. Dans des conduits mal aérés, et remplis d’eau stagnante, divers gaz peuvent s’accumuler. Si à un moment, vous sentez que vous avez du mal à respirer, le vertige ou mal à la tête, sortez au plus vite.

    Et enfin, dans ce type d’endroit, il est judicieux de prévenir quelqu’un d’où vous allez, comme expliqué plus tôt dans ce livre.

    Les problèmes de surveillance dans les conduits d’évacuation

    ll y a très peu de risques d’avoir des ennuis en se baladant dans des égoûts pluviaux. Il y a deux choses à éviter, en plus de ce qui a déjà été dit: être très bruyant, et sortir par des bouches d’égoûts mal placées.

    Trouver des conduits d’évacuation

    Il en a partout. Le mieux est de repérer des grilles d’évacuation de taille humaine. Comme elles servent à évacuer l’eau dans la nature, il faut chercher un peu en dehors de la ville. Pour gagner du temps, une carte topographique de la ville (idéalement, une carte hydrogéologique) s’avère être un atout précieux. Une chose à garder en tête est que malheureusement, beaucoup de conduits sont fort étroits, et ne conviennent pas à une exploration par un être humain.

    À quel moment visiter des conduits

    Bien que beaucoup de tunnels soient très sombres, à l’abri de la lumière naturelle, ce n’est pas le cas de tous. La journée est donc à privilégier par rapport à la nuit. Quant à la saison, les conduits peuvent être explorés toute l’année. En été, ils sont agréablement humides et frais, et en hiver, ils sont plus chauds qu’à l’extérieur. Les conduits gelés peuvent de plus être beaux à voir. Attention toutefois au risque d’hypothermie.

    Entrer dans un conduit d’évacuation

    En général, ce qui est difficile, c’est de trouver des conduits de taille humaine. Le fait d’entrer est rarement compliqué. Pour quelqu’un de mince, de surcroit, il est normalement aisé de passer à travers les grilles d’évacuation. Si ce n’est pas possible, ces dernières peuvent éventuellement être dévissées temporairement. Et il reste toujours l’option de passer par une bouche d’égoût, de l’autre côté. Dans ce cas, il faut le faire discrètement. L’utilisation d’un outil peut, de plus, être nécessaire pour déplacer la plaque, qui est souvent très lourde. Une fois cette dernière enlevée, si vous sentez une odeur nauséabonde, mieux vaut remettre la plaque en place et repartir. S’il n’y a rien à signaler, il faudra dans tous les cas replacer cette plaque pour refermer derrière soi.

    Naviguer dans des conduits d’évacuation

    Pendant la traversée, le niveau de l’eau peut varier. Dans l’idéal, sans dépasser la hauteur des bottes

    Lorsque deux segments de tunnel à deux niveaux différents se rejoignent, la transition peut être particulièrement intéressante. Il peut s’agir d’une descente similaire à un toboggan, de marches, ou encore d’une chute d’eau. La présence d’une échelle a le potentiel de rendre le passage plutôt fun. De la même manière, des changements de forme ou de taille ajoutent du piment à l’exploration.

    Certains réseaux de conduits peuvent être assez labyrinthiques, c’est pourquoi le fait d’avoir ou de créer une carte est une bonne idée. Au besoin, des petites marques à la craie évitent aussi de se perdre.

    Une chose à éviter absolument est de sortir par un trou d’homme que vous ne connaissez pas. En effet, ce dernier pourrait par exemple déboucher sur une route, ce qui serait bien sûr très dangereux.

    🚇 Les tunnels de transport

    Ce type de tunnel englobe notamment les tunnels de métro, mais pas que. Les tunnels automobiles, par exemple, en font également partie. Les amateurs de ce genre de passage aiment aussi visiter les zones adjacentes, qui peuvent inclure des locaux techniques, ou encore des stations abandonnées.

    Les problèmes de sécurité liés aux tunnels de transit

    Ces tunnels sont très dangereux à explorer s’ils sont encore utilisés. Vous pourriez typiquement être surpris par un train, et ne pas avoir le temps de vous mettre à l’abri. En plus de cela, il faut prendre en compte les risques d’électrocution liés aux rails électrifiés (on parle aussi de « troisième rail »). N’oublions pas non plus les fils électriques à découvert, ou encore les rats.

    Enfin, il y a une autre chose à laquelle penser. L’air dans des tunnels n’est pas très sain, et il est préférable de respirer par le nez plutôt que par la bouche. Celui-ci agit comme un filtre naturel, qui retient au moins certaines particules.

    Les problèmes de surveillance liés aux tunnels de transit

    Si l’on est pris dans un tel endroit, les sanctions peuvent être très sévères. Ayez conscience du fait que même les stations désaffectées peuvent toujours être sous surveillance. Évitez les caméras – et les humains.

    Trouver des tunnels de transit

    Les tunnels abandonnés ou encore de construction peuvent constituer d’excellents spots à visiter. Ils sont cependant plutôt difficiles à trouver. Le site misc.transport.urban-transit était un bon exemple de source d’information utile. Il convient aussi de se tenir informé des modifications qui vont avoir lieu sur des segments ou stations à proximité.

    La navigation dans les tunnels de transport

    Il y a principalement deux types de tunnels: ceux à ciel ouvert, et ceux percés à la machine. Les premiers sont en général rectangulaires, tandis que les seconds sont plutôt tubulaires. Dans un cas comme dans l’autre, il y a peu de chances de se perdre. Dans les rares cas où le système est plus complexe, il est bon de trouver une carte sur un site web dédié à cette pratique.

    🔧 Les tunnels de service

    Les tunnels les plus populaires parmi les explorateurs sont les galeries techniques. Leur taille humaine permet aux techniciens de passer pour effectuer d’éventuelles réparations sur les conduits de gaz qui s’y trouvent. On y retrouve également des câbles électriques, et d’autres câbles.

    Les problèmes de sécurité dans les galeries techniques

    Le plus grand risque est le risque de brûlure lié à la vapeur surchauffée qui peut se trouver dans certains tuyaux. Il est donc important de faire attention aux possibles fuites, de porter des gants, et de ne toucher à aucun tuyau.

    En plus de cela, il peut y avoir des risques liés à des surfaces glissantes ou coupantes. Sans compter les problèmes associés à la rouille et au manque de ventilation. Étant donné qu’il fait très chaud en ces lieux, il est préférable de prévoir beaucoup d’eau pour éviter toute déshydratation.

    L’amiante

    En fonction de l’endroit, il peut y avoir un risque d’exposition à des fibres d’amiante. Évitez toute zone qui avertit d’une présence d’amiante. Mais en parallèle, ne vous croyez pas à l’abri si vous ne voyez pas un tel avertissement. Pour une protection efficace, il faut porter un masque ayant des filtres suffisamment efficaces. Et à la fin du trip, bien tout nettoyer.

    La surveillance dans les galeries techniques

    Certains tunnels peuvent être équipés de systèmes de sécurité (caméras, détecteurs de mouvement, alarmes), prévus surtout pour éviter les voleurs et autres personnes malintentionnées. Si vous êtes pris, mais que vous n’avez rien cassé ni rien volé, vous pouvez vous en sortir avec un simple avertissement.

    Trouver des galeries techniques

    Ces tunnels se trouvent partout, et pas seulement sous les écoles et les bâtiments universitaires. On peut citer aussi les hôpitaux et asiles, les hôtels et les gares, par exemple. Le point de départ est de trouver des complexes qui englobent plusieurs bâtiments. En effet, le but des galeries techniques est au départ de faire circuler du gaz entre différents immeubles.

    Une méthode pour trouver de tels tunnels est de repérer des couvercles de trou d’homme qui sont légèrement surélevés par rapport au niveau du sol. Cela implique qu’ils ne sont pas là pour collecter de l’eau de pluie. Ce ne sont donc à priori pas de simples bouches d’égoût, mais plutôt des entrées/sorties vers/depuis des tunnels de service.

    En hiver, une technique alternative est de faire attention à des zones dans lesquelles la neige a fondu. Cela peut indiquer qu’il y a quelque chose de chaud en-dessous.

    Trouver des entrées

    Pour trouver une entrée vers des tunnels de service, il y a différentes manières de faire, en plus de ce qui a déjà été expliqué. La première façon de faire est de partir des différents bâtiments du complexe, et d’en visiter les caves. Il faut alors être attentif au bruit et à la chaleur. La deuxième façon de faire est de partir du bâtiment central d’approvisionnement. Celui-ci est probalement davantage surveillé. Mais d’un autre côté, il y a plus de chances d’y trouver une porte ouverte.

    Le meilleur moment pour visiter des galeries techniques

    Le mieux est d’entrer dans les tunnels de service pendant la nuit, sans être vu. Et comme mentionné plus haut, il est plus facile de les trouver en hiver. Il faut toutefois faire attention au fait qu’en hiver, les tuyaux sont plus chauds.

    La navigation dans les tunnels de service

    Dans un système complexe de tunnels à vapeur, il est possible de perdre ses repères, surtout s’il fait très chaud. Il est donc utile de noter où on va et d’essayer de ne pas perdre le nord (littéralement). Il est utile aussi de prendre note des éléments distinctifs que l’on croise, pour se repérer plus facilement. Tout en avançant, il faut idéalement avoir en tête le chemin du retour, pour pouvoir s’enfuir ou se cacher si besoin est.

    ⛴ Autres lieux

    Les endroits les plus courants pour faire de l’exploration urbaine ont été détaillés. Mais il y a de nombreuses autres possibilités. On peut citer par exemple les bateaux, les ponts, les vestiges militaires, … Bref, n’importe quel endroit qui pourrait attirer le regard.

    Les bateaux

    Il en existe différents types, de toutes les tailles. Les navires plus modestes sont bien entendu plus faciles d’accès. Pour monter à bord, s’il n’y a pas de passerelle à disposition, une autre possibilité est d’utiliser une corde ou une échelle de corde.

    Les ponts

    Tout d’abord, l’espace à l’intérieur des ponts peut parfois être exploré. Lorsque c’est le cas, une porte est généralement présente pour permettre, au besoin, à des techniciens de passer.

    Certains explorateurs adorent grimper en haut des ponts, pour le challenge et pour la vue. Ils emploient pour cela diverses techniques, qui peuvent être très dangereuses. Dans certains cas, il suffit d’utiliser une série d’échelles pour atteindre le top.

    Les espaces confinés

    Ce terme concerne des cavités étroites dans lesquelles il est difficile de se mouvoir. Il s’agit typiquement d’une sorte de tunnels de service, en version miniature. Il y a toutes sortes de risques associés à de tels endroits, qui sont plus dangereux que les galeries techniques classiques.

    Les vestiges militaires

    Ce terme, quant à lui, englobe des lieux tels que les bunkers, les abris antiatomiques, les tunnels militaires ou encore les tours d’observation. Et n’oublions pas les silos de missiles abandonnés. On pourrait considérer l’exploration de vestiges militaires comme une sous-branche de l’exploration urbaine, tant elle est vaste. Les pays les plus adaptés à cela sont le Japon, le Royaume-Uni, l’Australie, l’Allemagne, la France, les États-Unis et la Russie.

    Les mines

    Les mines sont similaires à des grottes. Elles sont très dangereuses. Il y a en effet des risques d’éboulement, de chute, ou de suffocation. Sans parler de certains animaux sauvages qui s’installent parfois à l’intérieur.

    Les cheminées

    Les cheminées peuvent offrir une vue incroyable, et une expérience grisante. On les trouve typiquement dans des complexes industriels abandonnés. En général, une série d’échelles et de plateformes intermédiaires sont présentes à l’intérieur afin de permettre leur ascension. Cependant, celles-ci sont prévues au départ pour des ouvriers munis de harnais de sécurité…

    Les tours

    Il peut s’agir de châteaux d’eau, de pylônes électriques ou de tours radio. Ces tours devraient être abordées avec une extrême prudence. Dans le cas des tours de transmission, en particulier, le principal danger réside dans l’énergie de radiofréquence.

    🧑‍🤝‍🧑 Le partage

    Le fait de partager ses trouvailles avec d’autres est noble, et bon pour le karma. Ceux qui gardent tous leurs secrets n’iront pas bien loin.

    Que partager

    Il est bon de donner quelques conseils et indices, mais il ne faut pas trop en dire non plus, afin de ne pas gâcher l’expérience des autres. La plupart des explorateurs apprécient le challenge de trouver un lieu et de chercher un moyen d’entrer.

    Sur un site web public, il est particulièrement important de ne pas donner trop d’informations, afin que le lieu ne soit pas vulnérable vis-à-vis des personnes malintentionnées.

    Il y a certaines choses qu’il vaut mieux garder pour soi. Par exemple, des informations qui concerneraient des sites militaires, des sites sensibles du gouvernement, ou des lieux gérés par des gangs… Vous pourriez avoir de gros ennuis si vous veniez à divulguer de telles informations.

    Pour éviter d’avoir des ennuis à cause de récits partagés sur le web, une mesure de précaution simple est de rester vague à propos des dates de visite et des méthodes d’accès.

    Que signaler

    Il fait sens de signaler aux autorités compétentes certains problèmes détectés dans des lieux négligés. Cela peut d’ailleurs se faire de manière anonyme. Des explorateurs ont déjà trouvé et signalé des laboratoires de drogues, des produits toxiques, des risques d’incendie, ou encore des ossements humains. Parfois, des problèmes éthiques se posent, et il faut alors tâcher de privilégier ce qui est le mieux pour le lieu, et pour le hobby en général.

    Utiliser des pseudonymes

    Beaucoup d’explorateurs préfèrent utiliser un pseudo. Ce n’est pas réellement une tradition, et beaucoup d’autres utilisent leur vrai nom. On peut citer par exemple Vadim Mikhailov, Wes Modes, Petr Kazil, Julias Solis, LB Deyo, Steve Duncan, … Il est à noter qu’un pseudo n’empêchera pas les autorités de vous retrouver si jamais vous commettez un crime grave. Mais il y a de nombreuses raisons qui peuvent pousser à utiliser un nom de plume.

    Comment partager

    Il y a diverses façons de partager vos trouvailles avec vos camarades explorateurs, voire avec le reste du monde. Il existe de nombreux sites web dédiés au partage d’explorations, en particulier de photos. Et également des sites consacrés à une région en particulier, au sein desquels vous pourriez apporter votre contribution. Vous pouvez également créer votre propre projet de A à Z. Il peut s’agir d’un site web, d’un magazine ou d’un livre !

    Avis sur le livre Access All Areas de Ninjalicious

    Le livre Access All Areas est un excellent outil d’introduction à l’urbex. À titre personnel, nous ne sommes pas d’accord avec certaines idées exposées par l’auteur. En particulier, le fait que l’exploration urbaine incluerait non seulement la visite de lieux abandonnés, mais également celle de bâtiments encore en activité. Mais dans l’ensemble, la majorité des conseils donnés sont éthiques, et ils ouvrent les yeux sur une autre manière de voir le monde qui nous entoure.

    Quelques informations ne sont pas directement applicables à l’Europe et/ou plus à jour, telles que la liste de sites web. Cependant, même cette dernière donne de bonnes idées, et il appartient au lecteur de chercher des sites similaires qui s’appliquent à sa région. Globalement, beaucoup de conseils sont impérissables.

    En bonus, en plus du contenu qui est résumé ici, on retrouve diverses anecdotes partagées par l’auteur.

    Lire le livre Access All Areas

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